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Le glossaire de la mobilité

© Ina Carolino - Unsplash

Le monde de la mobilité est en constante mutation avec l’arrivée de nouveaux concepts et manières de se déplacer, dûs entre autres à des enjeux environnementaux et sociaux de plus en plus prégnants. Des notions inédites apparaissent chaque jour.

Intermodalité, free floating, autopartage… La mobilité regorge d’un nombre important de concepts, pas toujours très clairs. En lien avec les grands enjeux, que sont la protection de l’environnement et l’accès à la mobilité pour tous, la sphère du transport n’a cessé de se transformer ces dernières années. Ce glossaire présenté ci-dessous vous aidera à rester à la pointe de la connaissance secteur.

Si vous recherchez une notion en particulier, n’hésitez pas à utiliser la fonction ctrl/cmd + f.

Sommaire

Les acteurs de la mobilité

Chaque secteur dispose d’acteurs attitrés. Celui de la mobilité n’y fait pas exception. Chacun d’entre eux avance des responsabilités plus ou moins différentes.

Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM)

Une Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM) est l’organisation s’occupant de la gestion de l’offre de transport de son territoire. Elle fait le liant entre les acteurs de la mobilité de la zone géographique donnée pour mettre en place une politique de mobilité répondant aux attentes de la population ainsi qu’aux enjeux environnementaux et sociaux actuels tels que le réchauffement climatique, la pollution et l’insertion sociale.

Les différents leviers de l’AOM sont entre autres les services de transport scolaire, les services de transport public (bus, train, …) et les services de mobilité partagée comme l’autopartage, les trottinettes électriques ou les vélos.

Une AOM peut être :

  • une communauté urbaine
  • une communauté de communes
  • une communauté d’agglomération
  • une métropole
  • une île monocommunaule
  • un syndicat mixte (dont les compétences leur ont été données)
  • un établissement public à statut particulier
  • un Pôle d’Équilibre Territorial et Rural
  • une AOM régionale, revenant à la région

Il en existe environ 310 en 2023.

Opérateur de transport

operateurs de transport

Un opérateur de transport s’attelle au transport de voyageurs. Ce service se fait à travers différents modes de transport comme l’autobus, le métro, le train ou tout autre type de navette. Aujourd’hui, plus de 90% d’opérateurs de transport public sont privés tels que Keolis, Transdev et RATP Dev.

Cette externalisation se fait en majorité via une délégation de service public (DSP). Cela signifie que l’opérateur doit s’occuper dans la globalité du service de transport public et répondre aux objectifs donnés par l’AOM. Il peut également accompagner l’Autorité Organisatrice de la Mobilité dans les choix stratégiques du territoire en terme de mobilité. Son rôle reste par ailleurs principalement technique. Par cela, l’opérateur, ou encore appelé délégataire, a une responsabilité concernant les infrastructures avec l’entretien du réseau et les risques probables (accidents, détérioration, …). Il reçoit une partie des recettes provenant de la vente des titres de transport.

Les concepts de la mobilité

L’univers de la mobilité ne cesse de se développer. Chaque jour peut être sujet à l’arrivée d’un nouveau genre de comportement de mobilité, tant par les changements d’attitudes de la population ou dans l’aspect sociétal.

Intermodalité

intermodalité

L’intermodalité se présente comme l’une des pratiques en vogue aujourd’hui dans notre société. On parle d’intermodalité lorsqu’une personne utilise au moins deux modes de transports différents successifs (bus, train, vélo, marche …) au cours d’un même trajet.

Ce type de déplacements s’effectue dans toutes les zones géographiques que ce soit urbaines ou rurales. L’offre de transport évolue selon les territoires. Une ville moyenne peut par exemple proposer diverses alternatives de déplacements comme le tramway, le bus ou encore des vélos en libre service. Les services de transport mis à disposition ne font pas tout. Les agglomérations favorisent également l’intermodalité via certaines infrastructures comme les pistes cyclables, les parkings relais ou les bornes de recharge pour les véhicules électriques.

Il est à noter que l’intermodalité oeuvre pour une mobilité plus durable. L’utilisation de la voiture individuelle diminue grâce à cette habitude de déplacement, la population préférant se diriger vers les transports en commun et les modes de transport plus respectueux de l’environnement, mais aussi parfois plus efficaces.

Zone blanche de mobilité

Une zone blanche de mobilité est un territoire ne disposant d’aucune Autorité Organisatrice de la Mobilité. En 2019, près d’un tiers des Français vivaient dans une zone blanche de mobilité. La population concernée se rabat alors sur la voiture individuelle. Bien qu’aucune AOM ne soit attitrée au territoire, certains modes de transport peuvent être mis à disposition de la population par le biais d’une offre de mobilité interurbaine, faisant le lien entre les communes, comme une ligne de car ou de train. Les villes proposent également elles-mêmes leurs propres solutions de déplacement comme le covoiturage.

Multimodalité

La multimodalité répond à la présence de diverses solutions pour se déplacer entre deux lieux. Il existe par exemple de nombreux modes de transport entre Marseille et Lyon, que ce soit le train, le covoiturage ou le car.

À cette notion, se joint le Pôle d’Échange Multimodal (PEM), un lieu, souvent une gare, qui propose l’accès à différents types de transport.

Comodalité

La comodalité se voit comme « le recours efficace à différents modes de transport isolément ou en combinaison » dans le but d’obtenir une « utilisation optimale et durable des ressources »*. Elle favorise l’utilisation coordonnée et complémentaire de plusieurs modes de transport dans le cadre d’un même déplacement. Cette approche vise à améliorer l’efficacité, la flexibilité et la durabilité des trajets en combinant des modes de transport variés, tels que la marche à pied, le vélo, les transports en commun, la voiture, le covoiturage, et d’autres moyens de déplacement.

La comodalité implique souvent des systèmes de billetterie connectés et de paiement intégrés, ainsi que des infrastructures de transport interconnectées. Elle permet aux voyageurs de passer facilement d’un mode de transport à un autre au cours de leur trajet, en optimisant ainsi leur itinéraire en fonction de leurs besoins et des conditions de trafic.

*Définition de la Commission Européenne


Mobilité verte

mobilité verte

La mobilité verte, la mobilité durable ou encore l’éco-mobilité repose sur le principe de mettre en place une politique de mobilité plus respectueuse de l’environnement. Elle se caractérise entre autres par l’aménagement des villes permettant la circulation à pied, à vélo, ou tout autres moyens de transport partagés durables. Les instances s’occupant de cette mise en place (agglomération, commune, région…) peuvent également proposer directement des solutions plus écologiques ou encore une offre de transport adaptée aux attentes des usagers. Une telle adaptation permettrait à la population de délaisser la voiture individuelle, mode de transport très polluant.

En plus de l’aspect territorial, la mobilité verte a son importance dans les entreprises avec notamment la notion de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Selon le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, la RSE est “concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire”. Concernant ce domaine, les entreprises ont la possibilité de mettre à disposition des moyens de transport plus durables tels que des véhicules électriques ou des vélos. Il existe également le Ticket Mobilité. Ce procédé a pour objectif de pousser les salariés à limiter l’utilisation de la voiture individuelle. Il peut être utilisé via la prise en charge des frais de transport entre le domicile et le lieu de travail, le financement d’un vélo ou d’une trottinette ou encore la location de voitures électriques en autopartage.

Il faut d’ailleurs noter que le ticket mobilité a été mise en place à travers la loi d’orientation des mobilités (LOM).

Mobilité sans couture / Seamless mobility

La mobilité sans couture a pour objectif d’améliorer l’usage des transports de la population en maximisant l’interconnexion entre les différents modes de déplacement. Le souhait est de véritablement optimiser l’offre de transport dans son entièreté en limitant les interruptions et les ruptures de charge. Pour se faire, les acteurs du secteur de la mobilité doivent notamment intégrer les nouvelles technologies numériques. Cela peut par exemple prendre en compte les applications d’informations en temps réel (horaires, retards, …), les plateformes de réservation en ligne mais également mettre en avant la durabilité avec des moyens de transport plus respectueux de l’environnement comme le vélo et le covoiturage.

Infrastructures et législation

Comme tout secteur, le monde de la mobilité dispose de diverses infrastructures et modes de fonctionnement. Ici, vous retrouverez notamment les dernières innovations comme le corridor de covoiturage et le free floating. Cette partie met également la législation de ce domaine mouvant, qu’est la mobilité. Il occupe en effet une place centrale dans les enjeux de notre société, que ce soit environnementaux ou sociaux. Un tel poids sociétal demande un cadre et des réglementations. Les autorités publiques ont mis en place des textes de lois, dont les plus importants sont cités ci-dessous.

Corridor de covoiturage

covoiturage
© APRR

Un corridor de covoiturage est une voie réservée spécialement à la pratique du covoiturage. Pour rappel, le covoiturage consiste à partager un trajet en voiture avec plusieurs personnes. Les premiers corridors de covoiturage en France ont été mis en service en 2020. Cette mise en place s’est déroulée dans les grandes villes de l’hexagone telles que Grenoble et Lyon.

L’installation de ce type d’infrastructures a pour objectif de faciliter l’usage du covoiturage, et in fine augmenter le nombre moyen de personnes présentes dans une voiture individuelle. En effet, aujourd’hui, 83,7% des trajets du quotidien en automobile se font seul.* Une réduction de ce type de comportement limitera alors l’impact environnemental que peut avoir l’autosolisme.

*Source : 4e édition du baromètre de l’autosolisme de Vinci Autoroutes

Free floating

Le free floating revient à la présence de véhicules tels que des voitures, des vélos, ou des trottinettes électriques dans l’espace public sans station d’accueil fixe préétablie. Chacun d’entre eux est réparti dans une zone géographique donnée et peut être localisé, déverrouillé et utilisé par les utilisateurs via une application mobile. Il s’agit par ailleurs le plus souvent d’une utilisation individuelle.

Ce type de système de mobilité partagée peut être déployé dans diverses zones, qu’elles soient urbaines ou rurales. Les avantages du free floating résident dans sa flexibilité et sa facilité d’utilisation, permettant aux utilisateurs de trouver et d’utiliser un véhicule à leur convenance, contribuant ainsi à une mobilité plus efficace et à une réduction de l’usage de la voiture individuelle.

Pôle d’Echange Multimodal (PEM)

Pôle d'Echange Multimodal
© Ville de Versailles – Pierrick Daul

Un Pôle d’Échange Multimodal (PEM) est une infrastructure regroupant au même endroit différents modes de transport. On peut y retrouver le train, le bus, le tramway, le vélo, ou le covoiturage. Cette initiative a pour objectif de rendre les déplacements plus fluides et plus efficaces en encourageant l’intermodalité.

Les PEM sont souvent situés dans des zones stratégiques, comme les gares ferroviaires, les terminaux de bus, ou les stations de métro, où les voyageurs ont la possibilité de passer facilement d’un mode de transport à un autre. Ces installations comprennent des aménagements spécifiques comme des quais, des abris, des parkings pour vélos, des espaces d’attente confortables, des informations en temps réel sur les horaires et les correspondances, ainsi que des services facilitant la mobilité des personnes à mobilité réduite.

Plan de déplacements urbains (PDU)

Un Plan de Déplacements Urbains (PDU) est un document stratégique élaboré au niveau local, généralement par une autorité de transport urbain ou une collectivité territoriale. Ce texte définit la vision globale et les objectifs de la mobilité dans une zone géographique précise. Il a pour objectif d’organiser et d’améliorer les déplacements des habitants du territoire donné, en favorisant notamment les modes de transport plus durables.

En effet, les PDU se concentrent plus généralement sur les transports en commun, le covoiturage, le vélo ou encore la marche à pied. Ils peuvent également envisager des améliorations dans l’infrastructure routière, comme la création de voies réservées aux bus ou de pistes cyclables, ainsi que des initiatives pour encourager l’usage des transports en commun, comme des tarifs réduits ou des campagnes de sensibilisation, voire la gratuité.

Cela contribue à terme à une meilleure qualité de vie, via entre autres la réduction de la congestion routière et la diminution de l’impact environnemental des transports. La question du bruit généré par les transports peut être également mise en avant.

Politique de mobilité

Une politique de mobilité met en œuvre des actions visant à favoriser des déplacements plus respectueux de l’environnement et plus durables. Elle comprend les initiatives permettant l’utilisation de solutions respectueuses de l’environnement, ainsi que la mise en place d’une offre de transport adaptée aux besoins des usagers, dans le but de réduire l’utilisation de la voiture individuelle, qui est une source importante de pollution. Cela peut toucher par exemple la conception de villes, simplifiant la pratique de la marche, du vélo et d’autres modes de transport partagés écologiques.

En plus de son aspect public, la politique de mobilité a une importance au sein des entreprises, notamment avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La RSE implique que les entreprises intègrent volontairement des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et leurs interactions avec leurs parties prenantes. Dans ce domaine, les entreprises peuvent mettre à disposition des moyens de transport plus respectueux de l’environnement, tels que des véhicules électriques ou des vélos, et encourager leurs employés à limiter l’utilisation de la voiture individuelle en mettant en place des initiatives comme le Ticket Mobilité. Ce dispositif vise à inciter les salariés à adopter des modes de transport plus durables en prenant en charge les frais de déplacement domicile-travail, le financement de vélos ou de trottinettes, ou encore la location de voitures électriques en partage.

Plan de mobilité (PDM)

Un Plan de Mobilité (PDM) est un document stratégique élaboré par des entreprises, des institutions ou des collectivités territoriales dans le but de promouvoir des modes de déplacement alternatifs et durables. Ce plan vise à optimiser les déplacements des personnes, des marchandises et des employés au sein d’un territoire donné, tout en réduisant l’impact environnemental, en diminuant les embouteillages et en améliorant la qualité de vie.

Le PDM propose une série de mesures et d’actions visant à favoriser l’utilisation des transports en commun, du covoiturage, du vélo, de la marche à pied et d’autres modes de transport écologiques. Ces mesures peuvent inclure la création de pistes cyclables, l’optimisation des horaires des transports en commun, l’incitation au covoiturage, la sensibilisation des employés aux modes de déplacement durables, et d’autres initiatives visant à réduire la dépendance à la voiture individuelle.

Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)

La Loi d’Orientation des Mobilités ou loi LOM, promulguée en 2019, a pour objectif d’“améliorer les déplacement au quotidien pour tous les citoyens et dans tous les territoires, grâce à des solutions de transport plus accessibles, adaptées à la diversité des besoins et propres”.* Elle s’appuie sur trois piliers distincts :

  • Un investissement efficace dans les transports du quotidien : augmentation du budget, réorientation des investissements sur des modes de transport en commun, mise en avant du ferroviaire…
  • Favoriser la mise en place de nouvelles solutions de déplacement (publiques et privées) : appels à projets du gouvernement, discussions avec les entreprises pour la mobilité domicile-travail, un forfait mobilité durable, accès au permis de conduire simplifié…
  • Une transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement : neutralité carbone en 2050, plan vélo, zones à faibles émissions dans certaines villes, …

*Paroles du Président de la République rapportées par le Ministère de la Transition Écologique et Solidarité et le Ministère Chargé des Transports

Les modes de transport

La mobilité est constituée de modes de déplacement traditionnels (bus, train, avion, …) et de nouveaux arrivants (trottinette électrique, véhicule autonome, …). Chacun d’entre eux est mis à disposition à travers des organisations publiques ou privées. Chaque jour résulte sur l’apparition de types de déplacement inédits que ce soit en lien avec les nouvelles technologies ou les enjeux actuels de la mobilité (isolement, protection de l’environnement, …).

Transport à la demande (TàD)

Le Transport à la Demande (TàD) est un mode de transport qui vise à offrir des services de mobilité plus flexibles et adaptés aux besoins spécifiques des usagers. Contrairement aux moyens de transport en commun traditionnels, le TàD rend possible aux voyageurs de réserver des trajets personnalisés en fonction de leur destination, heure de départ, et itinéraire souhaité.

Le TàD prend plusieurs formes comme une navette partagée, un taxi collectif, ou un véhicule minibus, et peut être utilisé pour des déplacements ponctuels ou réguliers. L’un des avantages clés du TàD réside dans sa capacité à desservir des zones moins densément peuplées ou mal desservies par les transports en commun, offrant ainsi une solution de mobilité accessible à un plus grand nombre de personnes.

Véhicule autonome

véhicule autonome

Un véhicule autonome est un véhicule (automobile ou navette) équipé de technologies avancées lui permettant de fonctionner sans intervention humaine directe au niveau de la conduite. Il utilise une combinaison de capteurs, de logiciels de traitement de données, de cartographie numérique, et d’intelligence artificielle pour percevoir l’environnement, prendre des décisions en temps réel, et se déplacer de manière autonome sur la route.

Ce type de véhicules dispose de plusieurs niveaux d’automatisation (de 1 à 5), allant de niveaux de conduite partiellement automatisée, où le conducteur humain doit toujours être prêt à reprendre le contrôle, à des niveaux de conduite entièrement autonome, où aucun conducteur humain n’est nécessaire. Les niveaux intermédiaires incluent des fonctions telles que la régulation de la vitesse, le maintien dans la voie, et le stationnement automatique.

Advanced Driver Assistance Systems (ADAS)

Les systèmes avancés d’aide à la conduite, ou ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) en anglais, sont des technologies conçues pour améliorer la sécurité et la commodité de la conduite automobile. Ils comprennent diverses fonctionnalités telles que l’assistance au maintien de voie, le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence automatique, et la détection des angles morts.

Le but des ADAS est d’assister le conducteur dans la prise de décisions et d’actions liées à la conduite, ce qui peut réduire les risques d’accidents et rendre la conduite plus confortable. Par exemple, certains ADAS ont la possibilité de vous aider à maintenir votre voiture dans sa voie, à adapter la vitesse en fonction du trafic, ou de vous avertir concernant la présence de véhicules se trouvant dans les angles morts.

Les ADAS jouent un rôle essentiel dans la progression vers la conduite autonome, bien qu’ils ne rendent pas encore les véhicules entièrement autosuffisants. Ils représentent un moyen d’améliorer la sécurité routière tout en offrant une expérience de conduite plus assistée et confortable.

Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM)

edpm

EDPM, ou Engin de Déplacement Personnel Motorisé, désigne une catégorie de véhicules électriques légers, tels que les trottinettes électriques, les gyroroues, les monoroues et les hoverboards. Ces engins sont alimentés par un moteur électrique et sont conçus pour transporter une seule personne sur de courtes distances, principalement en milieu urbain.

Les EDPM sont devenus populaires grâce à leur caractère écologique, leur capacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les zones urbaines, leur accessibilité et leur utilisation simplifiée. Ils s’utilisent pour des trajets courts (par exemple des déplacements domicile-travail ou dans une logique du premier ou dernier kilomètre).

Mobilité partagée

La mobilité partagée consiste au partage de véhicules entre plusieurs utilisateurs, souvent à la demande. Contrairement à la possession individuelle d’une voiture, la mobilité partagée met en avant des services tels que les services d’autopartage, de covoiturage, les vélos en libre-service, les trottinettes électriques partagées, et d’autres formes de transport partagé.

L’objectif de la mobilité partagée est d’optimiser l’utilisation des ressources de transport en permettant à de multiples personnes d’utiliser un même véhicule, réduisant ainsi le nombre de véhicules sur les routes.

Les services de mobilité partagée sont souvent accessibles via des applications mobiles ou des plateformes en ligne, offrant aux utilisateurs la flexibilité de choisir le mode de transport approprié pour chaque trajet.

Covoiturage

Le covoiturage est le partage de véhicules automobiles entre plusieurs personnes se déplaçant dans la même direction ou vers des destinations similaires. Ce mode de transport permet à un groupe d’individus de partager un même véhicule pour effectuer en commun tout ou partie d’un trajet, que ce soit pour des déplacements quotidiens, des trajets domicile-travail, ou des voyages occasionnels.

Les personnes intéressées par le covoiturage se mettent en relation, par le biais d’applications mobiles ou de plateformes en ligne, pour organiser leurs trajets ensemble. Les plus utilisées sont BlaBlaCar, Citygo, Ecov ou Karos…

Autopartage

autopartage

L’autopartage ou “carsharing” est le fait de partager des véhicules motorisés entre plusieurs utilisateurs. Ce procédé se présente sous la forme d’une flotte de véhicules, incluant des voitures ainsi que d’autres moyens de transport tels que des vélos ou des trottinettes électriques, pour des déplacements occasionnels ou réguliers. Plutôt que d’acheter leur propre voiture ou moyen de transport personnel, les pratiquants de l’autopartage ont la possibilité de réserver, d’emprunter et de restituer ces véhicules en fonction de leurs besoins.

Actuellement, plusieurs modèles d’autopartage existent : la location à l’heure, à la minute ou des abonnements mensuels. L’objectif central de l’autopartage est de promouvoir une utilisation plus efficiente des moyens de transport en réduisant le nombre de véhicules individuels en circulation.

Modes actifs / Modes doux

Les modes actifs reposent sur le principe d’utiliser sa force physique pour se déplacer. Ils comprennent la marche, le vélo, que ce soit classique ou électrique, ou encore la trottinette. Cet échantillon de moyens de transport est respectueux de l’environnement et donne l’occasion de garder la forme. De plus en plus de villes cherchent par ailleurs à faciliter leur pratique pour limiter la congestion de trafic et la pollution.

Aujourd’hui, de nombreux usagers préfèrent utiliser leur voiture pour de courts trajets. Il est d’ailleurs importer de savoir que dans une grande partie des villes, un trajet en vélo reste plus rapide qu’un en voiture. Selon l’Ademe, une personne à vélo se déplace en ville à une allure de 15km/h contre 14km/h en voiture. La différence est encore plus importante durant les périodes d’affluence telles que les sorties de bureaux.

Un peu de données ?

La mobilité reste un secteur en pleine expansion. Un certain développement qui se doit notamment à l’utilisation et l’analyse de données. Cela peut s’observer par le nombre d’usagers dans le métro, de personnes voyageant entre deux villes ou encore le total de locations de trottinettes électriques sur une zone géographique précise. Ces chiffres démontrent entre autres la demande en termes de déplacements de la population.

Avoir accès à ce type de données permet aux acteurs de transport de mettre en place une offre de transport répondant aux attentes des usagers. Découvrez-les ci-dessous.

Big data

Le Big Data, ou les méga-données, représente la grande quantité de données produite par toutes les organisations. Cette importante production de données est in fine collectée pour être analysée ou réutilisée par les sociétés en question pour créer de la valeur. Elle peut être employée afin de mieux comprendre les comportements des clients ou pour le développement d’un modèle d’intelligence artificielle. Ces données représentent notamment les recherches effectuées sur un moteur de recherche, un post Facebook, un mail envoyé ou encore les traces GPS.

Trois grands “V” ressortent du terme Big Data :

  • Volume : la masse considérable de données
  • Variété : la diversité des données récupérées (sources, informations présentes, …)
  • Vélocité : la rapidité à laquelle les données sont récoltées

Le Big Data se trouve aujourd’hui en pleine explosion. En effet, le volume de données créées ne cesse de croître chaque année. On estime que 16 zettaoctets ont été produites en 2015. Un zettaoctet équivaut à mille milliards de milliards d’octets. L’année 2020 est sujette à la production de 64 zettaoctets de données. Une quantité qui pourrait pratiquement tripler en 2025 avec 181 zettaoctects de données créées estimées.*

*Source : IDC, Seagate, Statista

Open data

Les “Open Data”, ou données ouvertes, sont des données étant en accès libre sur Internet. Elles proviennent en grande partie du secteur public et peuvent se présenter sous différents formats comme des résultats de recherches scientifiques ou universitaires, des budgets ou des données précises (base officielle des codes postaux ou la base INSEE de la population par exemple). Il reste par ailleurs possible que d’autres organisations partagent ce type d’informations. Ces dernières proviennent de différents secteurs tels l’environnement, l’économie, ou encore la finance. Leur utilisation donne la possibilité aux entreprises comme aux organisations publiques de prendre de meilleures décisions mais également de développer leur activité que ce soit au niveau interne et externe.

En 2005, l’Open Knowledge Foundation a décidé de mettre en avant trois critères à l’Open Data :

  • Disponibilité : Les données doivent être en accès libre sur le Net. Leur format est tenu d’être optimale pour tous.
  • Réutilisation : La mise à disposition des données est optimale et sous certaines conditions. Une fois téléchargées, ces dernières ont l’obligation d’être utilisées de manière simple.
  • Participation universelle : Toute organisation peut utiliser les données mises en ligne. Aucune discrimination ne doit être présente.

IRIS

Un IRIS (Îlot Regroupé pour l’Information Statistique) est une unité spatiale statistique du nombre d’habitants permettant la subdivision communale. Elle a été créée par l’INSEE en 1999. Elle se présente aujourd’hui comme la plus petite unité spatiale statistique en comprenant en moyenne entre 1 800 et 5 000 personnes.

On compte trois types d’IRIS :

  • IRIS d’habitat : le nombre d’habitant est supérieur au nombre de salariés dans le quartier.
  • IRIS d’activité : se concentrant sur une zone ayant plus d’activités salariales que de résidents.
  • IRIS divers : un territoire peu peuplé, souvent un endroit naturel comme une grande forêt ou un cours d’eau.

Part modale

partmodale

Les parts modales représentent le découpage en pourcentage de l’utilisation des différents modes transports sur un territoire. Il peut y avoir une part modale pour le vélo, le train ou encore la voiture.

Intelligence artificielle

Une intelligence artificielle est une machine effectuant une tâche liée à l’origine à l’intelligence humaine. Elle peut réaliser de nombreuses actions telles que traiter des données, opérer des recherches sur un sujet précis ou encore automatiser certains calculs. Bien que ce comportement est initialement exécuté par un humain, l’IA donne la possibilité d’avoir accès à de meilleures performances avec une certaine optimisation et rapidité. Il est possible pour ce genre de technologie d’emmagasiner et d’analyser des millions de données afin d’y ressortir des résultats concrets.

Son fonctionnement ? Une intelligence artificielle est une véritable fonction mathématique. Elle peut apparaître sous la forme de plusieurs réseaux de neurones interconnectés, incarnant chacun une valeur numérique. Une telle liaison rend possible d’avoir une compréhension optimale des informations mises à disposition. Il est d’ailleurs important de savoir qu’une IA exige une grande quantité de données et une puissance informatique considérable afin de faire fonctionner les algorithmes.

Le secteur de l’IA ne cesse de se développer. Il existe aujourd’hui de grandes mouvances dans ce dernier, avec des sous-domaines notoires comme le machine learning et le deep learning.

À souligner que l’intelligence artificielle est à ce jour utilisée dans un grand nombre de métiers comme la santé, l’industrie et l’assurance.

FCD ou Floating Car Data

Les données “Floating Car Data” (FCD) présentent les différentes caractéristiques de déplacement d’un véhicule. Elles mettent en avant sa position géographique, sa date, son allure et son itinéraire. De telles données proviennent de plusieurs sources comme les applications mobiles (Waze, Coyote, tomtom, …), des GPS installés directement dans les voitures et ou des boitiers de géolocalisation présents dans les automobiles professionnelles. Toutes ces données sont anonymisées. Chaque véhicule dispose d’un identifiant donné, permettant de suivre ses trajets pendant une période donnée. Il ne s’agit pas d’ailleurs d’une présentation concrète de l’itinéraire de l’usager avec un tracé précis, mais d’un balisage. L’identifiant donné au préalable au véhicule permet de suivre et d’analyser le trajet. Pour préserver l’anonymat des utilisateurs, les débuts et fins de trajets sont absents et l’identifiant est modifié tous les jours.

Le FCD est une donnée utilisée pour la réalisation de matrices origine-destination et d’enquêtes cordon routières numériques, méthode réalisée et proposée par Entropy, à travers le produit Node.

FMD ou Floating Mobile Data

Le Floating Mobile Data (FMD) représente l’ensemble des données issues des opérateurs de téléphonie. Elles permettent d’avoir accès à des informations telles que la vitesse de déplacement, la direction ou encore la localisation. Cette récolte des données se fait sous la forme de bornage grâce aux antennes relais des entreprises de téléphonie reparties partout sur le territoire hexagonal. Le FMD est utilisé dans le même objectif que le FCD, connaître et comprendre les déplacements. Ce dernier utilise le même concept d’anonymisation des données avec un identifiant unique.

Données GPS par SDK

Les Données GPS par Software Development Kit (ou SDK), font référence aux informations de localisation géographique collectées au moyen d’un ensemble d’outils logiciels intégrés dans une application mobile. Elles peuvent déterminer de façon précise la position d’un appareil, comme un smartphone, une tablette ou tout autre dispositif, grâce au système GPS ou d’autres technologies de localisation.

Ce type de données est fortement présent dans le domaine des applications mobiles, notamment dans les applications de navigation, les réseaux sociaux, les applications de partage de photos et les applications de suivi d’activités sportives. Le SDK offre aux développeurs la possibilité d’intégrer des fonctionnalités de géolocalisation au sein de leurs applications, permettant ainsi de proposer des services basés sur la localisation, tels que la cartographie, la recherche de lieux, les recommandations de restaurants à proximité, le suivi d’itinéraire, et bien d’autres.

Matrice Origine-Destination

Une Matrice Origine-Destination, souvent abrégée en matrice O-D ou matrice OD, est un ensemble de données qui présente les flux de déplacements entre différents points d’origine et de destination dans une zone géographique donnée. Elle peut quantifier et mettre en avant des informations précises sur les déplacements de personnes ou de marchandises. Elle se présente le plus souvent sous la forme d’une table à double entrée.

Entropy, spécialisé dans la mobilité, donne la possibilité de connaître à travers son logiciel d’aide à la décision Fluidity le nombre de personnes se déplaçant entre deux destinations mais également le motif (professionnel, scolaire, loisirs, …), le mode de transport (voiture, transport en commun, vélo,…), le genre, la catégorie socio-professionnelle, la tranche d’âge ainsi que le bilan carbone en kilo équivalent CO2.

La collecte des données pour établir une Matrice Origine-Destination se fait généralement par le biais de différentes sources, notamment les enquêtes auprès des ménages, les relevés de trafic, les données de billetterie des transports en commun, les données GPS, etc. Une fois compilées et analysées, ces données permettent de mieux comprendre les tendances de mobilité, d’identifier les corridors de déplacement les plus fréquentés, de planifier les infrastructures de transport, d’optimiser les itinéraires, et de prendre des décisions éclairées en matière d’aménagement du territoire et de gestion des transports.

Enquête cordon routière

cordonroutière

Une Enquête Cordon Routière, parfois appelée Enquête de Circulation Routière, est une méthode d’acquisition de données sur la circulation routière et les déplacements dans une zone géographique spécifique. Cette enquête vise à collecter des informations détaillées sur le nombre de véhicules, leurs origines, leurs destinations, parfois leurs motifs de déplacement et d’autres données liées à la circulation.

L’enquête cordon routière implique généralement le déploiement de compteurs de trafic, ou de caméras de surveillance, de capteurs de vitesse, ou d’autres dispositifs de collecte de données le long de routes spécifiques ou à des points d’entrées stratégiques d’une ville ou d’une région. A ces dispositifs numériques sont associés des enquêtes face-à-face où des enquêteurs interrogent une partie des véhicules passant par le point de mesure. Le concours de la police est parfois nécessaire pour la réalisation de cette méthode. Les données produites peuvent être alors utilisées pour analyser les modèles de circulation, évaluer la congestion routière, planifier des améliorations d’infrastructures, ou prendre des décisions liées à la gestion du trafic.

Il est également possible d’avoir accès à ce type d’informations avec une enquête cordon routière numérique, procédé notamment réalisé par Entropy avec sa solution Node. Ce genre de procédé ne nécessite aucune enquête face-à-face, capteurs au sol ou coupure de la circulation. Il requiert entre autres des données numériques comme le Floating Car Data et peut être réalisé partout en France et sur des volumes et des temporalités importants.

Enquête Ménages déplacements (EMD)

Une Enquête Ménages Déplacements (EMD) a pour objectif de connaître les habitudes de déplacement d’une population sur un territoire donné. Il existe différents moyens de récupérer ces informations. En effet, cela peut s’effectuer directement en face à face, au domicile, en questionnant l’interrogé sur tous ses déplacements réalisés la veille de l’enquête. Si l’enquête concerne une ville de taille moyenne, les interviews se font directement par téléphone. Il s’agit d’une Enquête Déplacement Ville Moyenne (EDVM). Ce type d’études peut également s’effectuer sur de grands territoires. Afin d’assimiler un maximum de données, il faut combiner le principe de questionnaires à domicile et au téléphone. Une EDM demande une véritable organisation et de grands moyens. Un budget important lui doit être accordé pour son fonctionnement.

Il est à noter que ces enquêtes se font seulement sur un échantillon représentatif de la population. Le taux de représentativité se situe aux alentours de 1%.

Le MaaS (Mobility as a Service)

La Mobilité comme Service (MaaS) (anglais : mobility as a service) se présente principalement sous la forme d’une plateforme. Elle permet aux usagers d’avoir accès aux informations nécessaires à leurs déplacements, et surtout de réserver et payer directement en ligne leurs billets pour les différents solutions de mobilité disponibles. Un déplacement intermodal réalisé sur le même territoire ne nécessitera qu’un seul ticket avec un vrai système de MaaS.

Ce type d’application met en avant à travers un plan GPS tous les modes de transport tels que les lignes de bus, trains, métros ou de mobilité partagée. En plus d’avoir accès à l’offre de transport autour d’eux, les utilisateurs peuvent programmer leurs itinéraires et réserver leurs billets.