Deuxième réunion scientifique pour les acteurs du projet de R&D Flexmove visant à offrir une solution de mobilité à la demande pour les petites lignes ferroviaires, la Ferromobile.
Le 24 avril 2025 l’Université Gustave Eiffel a accueilli le séminaire scientifique du projet FLEXMOVE sur son campus de Lille - Villeneuve d’Ascq. L’objectif principal de ce séminaire était de partager les avancées du projet et d’échanger sur ses perspectives d’avenir.
La Ferromobile : Une solution pour les lignes rurales délaissées
Le cœur du projet Ferromobile réside dans le développement d’un service public ferroviaire innovant et premium spécifiquement conçu pour les lignes rurales actuellement abandonnées par le Groupe SNCF. Ce service vise à offrir une mobilité disponible 24h/24 et 7j/7 sur simple demande du voyageur, en utilisant des véhicules électriques autonomes, tels que le Peugeot E-Traveller. Le projet ambitionne ainsi de redonner un accès au transport ferroviaire à des territoires qui en sont privés depuis des décennies.
Un séminaire riche en échanges techniques et scientifiques
Le séminaire a réuni les chercheurs et partenaires technologiques impliqués dans le projet. De nombreux sujets techniques et scientifiques cruciaux ont été abordés, incluant le véhicule, l’adhérence pneu-rail, la supervision, la communication, la localisation, la sécurité des passages à niveau privés à très faible trafic, et les méthodes formelles (notamment pour prouver la sécurité d’un composant logiciel ATP). Parmi les intervenants, des présentations ont été données par des représentants de SICEF (Olivier Le Cornec, José Triano, Thierry de Vallois, Marcel Jardin), d’Entropy (Guilhem Sanmarty), et de nombreux chercheurs et ingénieurs de l’Université Gustave Eiffel (Hiam Dahanni, Nicolas Hautière, Bilel Jebali, Grégory Marlière, Massa Narouwa, Dereje Méchal Molla, Marion Berbineau, Timothée Guillemaille, Juliette Marais, Rim Brahim, Pierre-Antoine Laharotte et Phillipe Bon). L’événement a également accueilli des participants clés du secteur, tels que SYSTRA, l’ADEME (qui soutient le projet dans le cadre du programme France 2030), le Groupe SNCF, Ferrocampus, ainsi que Monsieur Franck Dhersin, Sénateur du Nord. La journée s’est déroulée selon un programme défini, incluant des présentations scientifiques, une pause déjeuner buffet, et s’est conclue par des échanges et un cocktail.
Enjeux et impact social du projet
L’un des enjeux majeurs de la Ferromobile est de répondre au besoin de mobilité de millions de Français. En effet, 10 millions de personnes vivent à proximité des 6 000 kilomètres de lignes ferroviaires abandonnées depuis 30 ans en France. Ces territoires ont souffert d’un désinvestissement public important en matière d’infrastructures ferroviaires. Le projet propose une solution de haute technologie française pour revitaliser ces zones en leur offrant un service de transport accessible.
La contribution d’Entropy : la prédiction de la demande
La contribution d’Entropy au projet FLEXMOVE est essentielle pour l’optimisation de l’exploitation du service de transport à la demande. Notre expertise se concentre sur la prédiction intelligente de la demande en mobilité. Le logiciel Azoth, présenté lors du séminaire par Guilhem Sanmarty, permet d’anticiper cette demande jusqu’à 24 heures à l’avance. Cette prévision est cruciale pour optimiser le positionnement des Ferromobiles et assurer leur disponibilité.
Parmi nos livrables pour le projet FLEXMOVE, nous avons également fourni le logiciel Hive, un outil de scénarisation des flux de mobilité. Hive permet à la SICEF d’optimiser l’exploitation du service en utilisant les données du territoire, l’estimation de la demande (potentiellement issue du Logiciel Fluidity, autre livrable du projet), et les contraintes opérationnelles. Hive offre une interface web permettant de simuler différents scénarios pour évaluer leur impact sur les résultats.
En permettant de prédire la fréquentation, nos outils contribuent directement à plusieurs avantages clés pour le service Ferromobile : la réduction du temps d’attente des utilisateurs, le développement de l’intermodalité (en facilitant la connexion à d’autres modes de transport), et la diminution de l’empreinte carbone.
