La mise en service de la Ferromobile aura lieu en 2025. La première ligne exploitée se trouvera entre Limoux et Quillan, deux communes du département de l’Aude en Occitanie.
La Ferromobile est un véhicule qui dispose d’un système adapté lui permettant de se déplacer à la fois sur les voies routières et ferroviaires. Elle reprend une technologie de pneu créée au XXème siècle pour la Micheline de l’époque.
Tout savoir sur le projet Flexmove et la Ferromobile
La Ferromobile voit le jour à travers le projet Flexmove, candidat de l’appel à projets Digitalisation et Décarbonisation du transport ferroviaire réalisé par le gouvernement en juillet 2021. La SICEF, à l’origine de Flexmove et de la candidature, a fait appel à différentes organisations pour développer la solution. Un consortium finit par être monté avec plusieurs entités autour d’elle : Alstom, Akkodis, Entropy, Systra, Université Gustave Eiffel et la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée. Le projet Flexmove, lauréat du volet “Trains Légers” de l’appel à projets, a pour objectif premier de re-dynamiser les voies ferroviaires abandonnées sur le territoire français. Il souhaite favoriser dans le même temps une mobilité partagée et responsable.
Pour ce faire, la SICEF et ses partenaires ont opté pour un “service de mobilité à la demande, écologique et multimodal”. Il se présente à travers une flotte de véhicules autonomes et électriques pouvant emprunter à la fois la route et le rail. Les Ferromobiles accueillent différents passagers ayant réservé en amont la même destination finale ou une desserte se trouvant sur le trajet de celle-ci. Les réservations se feront tout le long de la journée. Il faut également savoir que la région priorisée par Flexmove est l’Occitanie Pyrénées-Méditerranée, partenaire depuis les débuts du projet.
Cette dernière et le reste du consortium se sont par ailleurs réunis en janvier 2023 dans les locaux de la SICEF afin de mettre en œuvre le lancement officiel de la Ferromobile sur les voies ferroviaires françaises. Un plan sur 36 mois financé par l’ADEME a été mis en place à la suite de cet entretien.
SICEFLa première étape se déroulera en 2024 avec une phase de déploiement uniquement sur les rails de gare en gare. L’année suivante, la Ferromobile sera mise en service sur les voies ferroviaires et routières, entre Limoux et Quillan dans le département de l’Aude. Une mise en service progressive sur d’autres lignes se fera ensuite.
Les Ferromobiles pourraient contribuer in fine à la réouverture de 5 700 kilomètres de lignes de desserte en France. En plus de participer au développement de la mobilité dans les zones rurales, elles aideraient à la décarbonation des transports.
Et Entropy dans tout ça ?
Entropy a rejoint l’aventure Ferromobile à ses débuts, en intégrant le consortium créé pour répondre à l’appel à projets en 2021. L’entreprise apportera son expertise sur la prédiction des besoins en mobilité dans ce projet. Les différentes recherches se concentreront sur les zones exploitées par le service, dont la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.
Les résultats préciseront les axes nécessitant la présence d’une ou plusieurs Ferromobiles. De telles données apparaissent essentielles pour ce type de service, comme le précise Sami Kraiem, CEO d’Entropy :
« Avec ce projet, Entropy aura pour rôle de développer un système de prédiction du nombre de passagers attendus à chaque station pour le lendemain ou le surlendemain. C’est comme avoir une météo de la mobilité qui anticipe les mouvements des gens et leur besoin en transport. Grâce à Entropy, le résultat, sera :
- Moins d’attente pour les usagers, ce qui favorise la mobilité partagée - Moins de kilomètres parcourus à vide pour les véhicules, ce qui diminue d’autant plus l’empreinte carbone
Nous sommes ravis de faire partie de ce consortium d’acteurs de pointe dans le domaine de la mobilité, qui mettra tout en œuvre pour faire aboutir de ce projet un service de mobilité innovante et utile pour les usagers. »